Des joueurs de la LNH doivent vivre dans la peur que la vérité éclate au grand jour concernant deux histoires de viols collectifs.
Une première en 2003, et une seconde en 2018. C’est devenu maintenant une affaire d’État. Le Premier Ministre, Justin Trudeau, a réagi et demande à Hockey Canada de faire la lumière sur cette histoire rocambolesque. L’équipe de hockey Canada junior de 2003 comptait quatre Québécois au sein de sa formation: Pierre-Marc Bouchard, le gardien étoile Marc-André Fleury, Daniel Paillé et David Leneveu, d’autres joueurs qui ont connu des carrières dans la LNH, Derek Roy, Brooks Laich, Joffrey Lupul. Si les joueurs impliqués dans le viol collectif de 2018 vont vraisemblablement s’en sortir sans égratignure, la victime ayant obtenu plus de trois millions $ en dommage et intérêt des défendeurs, et elle ne veut pas pousser plus loin cette histoire.
Il en va tout autrement pour le viol collectif de 2003, alors qu’il y a un vidéo de l’acte qui circule. Un seul Québécois dans l’édition 2018 de Équipe Canada junior, Maxime Comtois, qui évolue pour les Mighty Ducks d’Anaheim. Rappelons qu’en 2018, l’entraîneur-chef d’Équipe Canada junior était Dominic Ducharme, dont le règne derrière le banc du Canadien a été de très courte durée. Plusieurs joueurs de l’édition 2018 d’Équipe Canada junior sont montés aux barricades, d’autres jouent à l’autruche dont notamment le joueur étoile des Sénateurs d’Ottawa Drake Batherson, Carter Hart, et Colton Point. L’agent du défenseur Cal Foote a nié l’implication de son client dans cette histoire sordide, tout comme l’agent du défenseur étoile de L’Avalanche du Colorado Carl Makar. Pour ce qui est de l’ancien défenseur du Canadien, Victor Mete, son agent a fait savoir que son client était sur les plages du Mexique au moment du viol collectif.
Tout de même incroyable que cette histoire de viol collectif survenu en 2003 éclate au grand jour maintenant, nul doute que le viol collectif de 2018 dans l’actualité au cours des derniers jours y est pour quelque chose. Je me souviens qu’en 1992 à la Coupe Memorial à Seattle, alors que j’étais dans la délégation du Collège français de Verdun, les représentants de la LHJMQ ( Ligue junior majeure du Québec) nous avons eu un appel pour nous dire que certains de nos joueurs étaient sur la rue principale tard en soirée. Hormis les entraîneurs, soigneurs, dirigeants de l’équipe, et les parents de certains joueurs, le Collège français comptait une quinzaine de personnes dans l’entourage immédiat de l’équipe. Alors, je m’explique mal que Dominic Ducharme n’ait pas été mis au courant du viol collectif de 2018, d’autant plus qu’Équipe Canada comptait sur une délégation d’au moins une vingtaine de personnes. Ducharme n’avait visiblement pas le contrôle sur ses joueurs, comme ce fut le cas d’ailleurs avec le Canadien. Il est permis de douter d’un retour de Ducharme derrière le banc d’une équipe de la LNH, pas même comme adjoint. Une histoire à suivre…