Incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Nous avons recueilli les propos de témoins de ce drame. Une histoire qui nous touche tous.
Un couple de Québécois et leur fils étaient en visite à Paris en ce lundi 15 avril 2019. Une journée de printemps radieuse dans la capitale française. L’incontournable cathédrale Notre-Dame de Paris était leur destination en ce lundi après-midi.
Dernières images de l’intérieur de la cathédrale.
En mémoire de son grand-père décédé il y a un an, le petit a allumé un lampion lors de la dernière messe à la cathédrale.
L’évacuation
Quelques minutes plus tard, une alarme invite les visiteurs à sortir calmement à cause d’un incident. Avocate au barreau de Paris et au barreau du Québec et ancien employé de l’ambassade canadienne à Paris, ils sont très familiers de la ville où ils ont vécu de nombreuses années. Ils se dirigent vers les quais de la Seine d’où ils ont un bon point de vue sur la cathédrale.
Le drame
Ils remarquent un peu de fumée qui sortait du toit. Ils sont les témoins en direct du drame. Un édifice dont la construction remonte à l’an 1160 et dont la l’édification à pris près de 200 ans est la proie des flammes.
Longtemps, le point culminant de la ville, la flèche de 500 tonnes s’est effondré. Avec elle, c’est le moral toute une ville et tout un pays qui s’effondre. La reconstruction sera longue. Peut-être que le jeune homme pourra revoir la cathédrale rénovée avec ses enfants.
« Nous avons été témoins directs d’une tragédie historique, et les derniers à avoir visité ce bâtiment presque millénaire. Mais nous sommes en vie ! Marie pleure beaucoup, et c’est toute la France qui est en deuil. » Luc Piché
La toiture a nécessité 21 acres de chêne mature. Les poutres étaient faites de troncs d’arbres de 800 ans. C’est une perte considérable pour l’humanité et pour la mémoire de ces milliers de travailleurs et artisans qui ont édifié ce majestueux édifice. Un défi pour les architectes, ingénieurs et ouvriers d’aujourd’hui. Il reste la charpente de pierre, mais le travail devant eux est colossal.
Victor Hugo et son inoubliable personnage Quasimodo ont forgé dans l’imaginaire collectif cet endroit comme un lieu d’asile ou les plus humbles pouvaient se réfugier à l’abri des puissants.
Merci à Marie, Luc et au petit ange Gabriel de nous avoir autorisé a vous partager leur témoignage. À la mémoire de son grand-père qui aura sûrement aperçu la lueur de la bougie.
Images utilisées avec l’aimable autorisation de Luc Piché.