Le meilleur ami de l’homme ou de la femme . Son odeur après la pluie de Cédric Sapin-Dufour, Stock, 285 p. Par Christophe Rodriguez
Je me souviens d’une saynète humoristique où deux jeunes dames discutaient autour d’un café. L’une dit à l’autre » : J’aimerais me trouver quelqu’un de gentil, fidèle, toujours heureux quand je passe la porte. Et l’autre lui répond : choisis un chien ». Amis et amies de belles histoires, de fusions avec un être à quatre pattes qui vous accueillent en jappant, ce livre est pour vous. Loin d’une bluette pétrie de bons sentiments, Son odeur après la pluie de l’alpiniste/écrivain Cédric Sapin — Dufour est un pur bonheur qui au fil des mois, s’est transformé en un succès de librairie inespéré.
L’histoire est assez simple. Pinpin vit dans un joli coin de pays, loin de de la fureur des bruits parisiens. Sa vie n’est pas morne, disons qu’elle manque un peu de piquant. En consultant le journal local au bistrot du coin et les petites annonces (oui elles apparaissent encore), il voit qu’une portée de douze bouviers bernois est à vendre. Pas dans un chenil industriel, mais chez une gentille dame ou sa « marmaille », vit presque en liberté.
Pourquoi pas, se dit-il ? Et c’est ainsi que débuta une histoire de générosité qui dura 13 ans. Ubac va changer sa vie et au cours des 250 pages, nous allons assister à cette transformation entre un bébé chien et son maître qui existait au gré du temps.. « De cette union, je n’attends rien et j’attends tout. Lorsque l’heure aura sonné en l’an 3000, s’il vous plaît, je crois deviner que cette histoire, les amours véritables, m’aura offert tout autre chose que ce que j’imaginais trouver ».
Romantique, dans tous les sens du terme, jamais « sucre d’orge », la délicatesse s’inscrit dans le récit. Au fil des chapitres, nous suivons l’évolution, la tendresse, les regards du chien, et cette indicible loyauté à un être fidèle.
Un texte aussi sur la simplicité des choses, les habitudes perdues tels le manque de communication ou l’émerveillement. Ubac aura un frère et une sœur, mais il reste le premier, celui qui aura offert à son maître une vie un peu plus apaisée. En refermant ce livre, on songe à Jean Giono, Marcel Pagnol, 30 millions d’amis et ces « boules de poil « si attachantes.
Un vrai cadeau littéraire. L’auteur sera de passage au mois de mai à Montréal.
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