G.I. Joe, vivant !

Un homme vivant posant devant une exposition de chars jouets portant des vêtements G.I. La tenue de Joe. Un homme vivant posant devant une exposition de chars jouets portant des vêtements G.I. La tenue de Joe.
Garder son cœur d’enfant. Une collection de 700 poupées G.I. Joe.  Par Gilles Fiset
Pour ceux d’entre nous qui ont entre 45 et 70 ans, le nom G.I. Joe n’est pas synonyme de séries animées ou de films qui, depuis le milieu des années 1980, se retrouvent sur les petits comme les grands écrans. G.I. Joe, c’est plutôt une figurine articulée avec laquelle ils ont passé des heures à s’imaginer comme soldat ou explorateur. James Messier, un homme de 68 ans de Québec, possède une collection de 700 exemplaires de ce jouet iconique.
Messier ne s’intéresse cependant pas aux figurines produites plus récemment (1984), mais seulement à celles dites « vintages» de près de 30 cm (12 pouces) distribuées par la compagnie Hasbro de 1964 jusqu’au début des années 1980. « On l’appelait G.I. Joe parce que les soldats américains se faisaient surnommer G.I. (pour government issue ou galvanized iron, selon différentes sources, inscrit sur les fournitures de guerre américaines NDR) à l’extérieur des États-Unis et Joe, c’est un prénom très commun qui veut un peu dire tout le monde au sud de la frontière », explique James Messier, l’un des rares collectionneurs de ce genre d’article au Québec, selon lui. « Il n’y a pas vraiment de club au Québec pour les figurines dites vintages, mais il y en a plusieurs en Europe et aux États-Unis », précise celui qui fait partie de plus d’une vingtaine de ces regroupements de passionnés.
Sa collection compte près de 700 personnages articulés et plus d’une douzaine de véhicules. Même si un grand nombre de celles-ci sont encore emballées dans des garde-robes, ses plus belles pièces sont exposées sous forme de dioramas qui mélangent l’imaginaire et le réel. « Je peux mettre par exemple des G.I. Joe avec un vrai casque de guerre et une baïonnette pour faire des rapprochements entre le monde réel et celui des figurines », explique-t-il.
Bien que James Messier ait beaucoup joué avec des figurines G.I. Joe dans son enfance, c’est seulement il y a environ 25 ans qu’il en est venu à en faire un passe-temps et même une véritable passion. « J’avais vu une exposition sur les jouets, dont des G.I. Joe, et cela m’avait vraiment fait chaud au cœur de retrouver mes héros de plastique. J’ai alors rassemblé toutes les figurines et les véhicules que j’avais un peu partout chez mes parents, mes tantes et commencé à monter ma collection », se rappelle-t-il. « C’est pour cela que je ne m’intéresse qu’aux figurines de 30 cm, dites vintages.
C’est avec celles-là que je jouais à l’arrière de ma cour », ajoute le sexagénaire. Depuis, il en a acheté des centaines, dont plusieurs sont créées spécifiquement pour ceux qui sont prêts à débourser un prix respectable pour les posséder. « Il y en a même qui sont dotées de vrais cheveux au lieu d’imitation. Ce ne sont plus des jouets d’enfant à ce niveau », confie James Messier, dont la pièce la plus coûteuse vaut aujourd’hui plus de 1 500 $. Il n’a pas comptabilisé tout l’argent qu’il a mis sur ce qu’il appelle sa passion, mais « si je vendais ma collection, j’aurais un joli fonds de pension », pense-t-il sans vouloir donner trop de détails.
Rêve
Le sexagénaire aimerait bien trouver un musée qui souhaiterait acquérir sa collection. «Mais je ne voudrais pas qu’elle reste dans des armoires à prendre la poussière. Il faudrait qu’on expose mes pièces et que l’on s’en serve pour initier les jeunes à l’histoire, par exemple», explique James Messier. Celui-ci rêve aussi de se doter d’un vieil autobus scolaire pour y installer ses dioramas et faire le tour des écoles de la province. De quoi faire rêver les petits… comme les grands. 
Photo principale : James Messier
Crédits photos et collaboration spéciale :  Gilles Fiset
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