Une série mondiale rafraîchissante. Par Michel Bureau
Le baseball majeur aurait fort probablement souhaité une série mondiale plus sexy, comme à titre d’exemple une finale entre les Dodgers de Los Angeles et les Yankees de New York, mais pour le baseball en général, les partisans, les équipes de petits marchés, c’est rafraîchissant de voir deux équipes pas nécessairement de gros marchés faire les frais de cette grande classique.
Les Rangers ont une masse salariale de 200 millions $, les Diamondbacks de L’Arizona 100 millions$. Cela envoie un message aux dirigeants des équipes du baseball majeur, on achète pas un championnat avec du cash. Comme dirait mon regretté père, parfois trop de crémage sur un gâteau, ça tombe sur le cœur. Les Diamondbacks ont atteint la série mondiale avec des jeunots, le coeur de l’équipe: Carroll, Moreno, Marte, Walker, ont 23-24 ans. Les Diamondbacks ont battu les Phillies en volant des buts, huit dans les trois derniers matchs de cette série, et en faisant des sacrifices idem pour les Phillies. Bref, les Diamondbacks ont joué du baseball à l’ancienne, et cela a fonctionné.
Une leçon pour Schneider
J’ose espérer que l’entraîneur-chef des Blue Jays, John Schneider, en a pris bonne note. Parlant des Blue Jays, quelle mauvaise transaction avec les Diamondbacks que celle impliquant Gurriel et Moreno en retour de Daulton Varsho, d’autant plus que Moreno va devenir un des meilleurs receveurs dans la ligue américaine. Les Diamondbacks revendiquent une conquête de la série mondiale en 2001, les Rangers du Texas d’une première.
Victorieux sur la route
Les deux équipes ont en commun la force mentale de gagner sur la route. Les Rangers ont gagné leurs sept derniers matchs à l’extérieur, et que dire des jeunes Diamondbacks de l’Arizona qui ont remporté les deux derniers matchs dans le zoo à Philadelphie, ils ont démontré beaucoup de caractère! Les Rangers sont favoris, mais attention aux Diamondbacks, ils fabriquent des points, vols des buts, et les jeunes loups de L’Arizona sont affamés.
Les deux équipes ont de bons lanceurs, mais la relève des Rangers est plus fiable. En fin de compte, cela devrait nous donner une série mondiale fort excitante, mais les Rangers du Texas avec le patriarche, Bruce Bochy, vont gagner la série mondiale en sept matchs. Pour Bochy, un vieux renard, il s’agirait d’une troisième conquête de la série mondiale. Mais j’aimerais bien que les Diamondbacks causent la surprise de l’année dans le monde du sport, ne serait-ce que pour faire un pied de nez à l’ex-président des États-Unis, George Bush, actionnaire des Rangers.
