Le conflit israélo-palestinien

Le conflit israélo-palestinien – Ce cycle de violence peut cesser.
Un garçon palestinien se tient debout dans les décombres d’un bâtiment détruit. Un garçon palestinien se tient debout dans les décombres d’un bâtiment détruit.

Le conflit israélo-palestinien – Ce cycle de violence peut cesser. Par Hassan O. Baage. Traduction Marie Desjardins​

Le conflit israélo-palestinien s’est transformé à travers les décennies en un insoluble affrontement sanglant. Ce conflit découle du fait que la plupart des Israéliens (ou juifs) estiment que cette terre leur a été promise par Dieu dans les temps bibliques et qu’ils ont le droit d’y habiter à l’exclusion de tout autre peuple. Les Palestiniens, quant à eux, établis depuis des siècles sur ces terres – tout en cohabitant avec les communautés juives – estiment qu’ils sont chez eux.

Depuis la Nakba en 1948 jusqu’à aujourd’hui, ces terres réclamées par ces deux parties ont été le théâtre d’expropriation par Israël de terres appartenant à des Palestiniens (aussitôt occupées par des Juifs), de l’expulsion et du déplacement forcé des populations palestiniennes, de l’occupation, du joug militaire et d’un système juridique à deux vitesses en place en Israël favorisant les Israéliens au détriment des Arabes israéliens. Dans les territoires occupés par Israël, les droits de la personne et politiques des Palestiniens sont quasi inexistants, et le blocus subi par Gaza depuis 16 ans s’est transformé depuis plus de deux mois en un siège inhumain. 

Ceci est sans compter les attaques croissantes des colons contre les villages palestiniens en Cisjordanie. Les guerres successives avec les pays arabes, la résistance palestinienne qui s’est traduite par des actes violents aussi bien que pacifiques ainsi que la répression par la puissance occupante ont jalonné l’histoire du Proche-Orient. Dans un tel contexte, il n’est pas étonnant que tous les plans et accords de paix négociés aient échoué et que la coexistence entre les deux peuples paraît de plus en plus improbable. 

Le conflit selon les perspectives israélienne et palestinienne et les obstacles à sa résolution

D’un point de vue palestinien, l’incapacité de certaines factions à reconnaître pleinement la réalité immuable d’Israël et leur inébranlable conviction selon laquelle seule la résistance armée peut permettre de recouvrer les droits de la personne et politiques, libérer les terres palestiniennes et d’en établir l’autodétermination constitue un obstacle à la résolution du conflit.

L’absence de progrès dans le règlement du conflit est également due à des facteurs qui corrompent l’essence et la puissance du message universel palestinien concernant cette interminable lutte de libération nationale. Ces facteurs incluent l’absence d’unité politique et existentielle entre les factions palestiniennes, laquelle a conduit à la division, les dissensions et les querelles, et le fait que les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza soient menés par des gouvernements qui ont dépassé leur mandat et sont devenus antidémocratiques, l’un étant corrompu et incompétent et l’autre résistant à Israël par des actes de violence et de terrorisme contre les civils qui ont connu leur apogée le 7 octobre 2023.

En outre, les Palestiniens manquent de ressources de toutes sortes, ce qui, bien entendu, affecte leur message et sa portée mondiale : richesse et économie ; influence politique et diplomatique à l’échelle du globe même si la cause palestinienne a connu quelques avancées notables notamment aux Nations Unies (139 pays ont reconnu l’État palestinien); lobbying efficace auprès des capitales occidentales (et en particulier auprès du Congrès américain) ; moyens de contrer et de réorienter la trajectoire intransigeante d’expansion et d’annexion territoriale d’Israël ; et, enfin, la cohésion du soutien à leur cause, surtout parmi certains États arabes.

Les Palestiniens, continuellement aux prises avec l’obligation de survivre, de continuer d’exister dans des conditions difficiles, voient entravée leur capacité à concevoir et à mettre en place des ponts juridiques, politiques et moraux efficaces qui permettraient d’arriver à un arrangement avec les gouvernements israéliens récalcitrants successifs. Enfin, les gouvernements occidentaux ont parfois associé les Palestiniens à la violence, voire au contexte terroriste international, oubliant que c’est avant tout un peuple victime de l’oppression. Ceci a diminué l’empathie et la compassion à leur égard. Par conséquent, leurs appels à l’humanité, à la justice et à l’autodétermination ne récoltent pas l’écho voulu, comme ils ne leur procurent aucun allègement de leurs souffrances et encore moins la restitution du territoire qu’ils revendiquent.

Le point de vue israélien, lui, est imprégné de la vision sioniste du début des années 1880, laquelle prônait le retour des Juifs dans leur patrie biblique, notamment en raison de l’antisémitisme européen. Toutefois, ce sont les pogroms et l’extermination des juifs par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale qui ont provoqué une immigration juive en Palestine qui s’est accélérée avec la fondation d’Israël en 1948. Cela a par conséquent donné une impulsion à cette politique fondamentale des gouvernements israéliens successifs, à savoir « le remplacement » des Palestiniens par des Juifs afin de maintenir une majorité de Juifs sur le territoire. C’est ainsi qu’a commencée une campagne soutenue de dépossession, d’annexion de territoire, de répression et d’occupation humiliante, celle-là même qui se poursuit aujourd’hui, empêchant toute tentative de règlement.

Autrefois, souhaitant une résolution, certains gouvernements de gauche ont été enclins à considérer l’échange de territoires contrôlés par Israël contre la paix. Désormais, l’opinion publique et la politique israélienne inclinant fortement vers la droite, et récemment vers l’extrême droite, ont révélé l’aversion du pays à l’égard d’une possible coexistence dans le cadre de la solution des deux États, et mis en lumière, au contraire, son intention de poursuivre son expansion des territoires par tous les moyens. La recherche de la paix et de la sécurité pour tous ne sont de toute évidence pas au programme.

Le contrôle quasi total exercé par Israël sur les Palestiniens dans les territoires occupés, de même qu’à Gaza, en partie soutenu par la passivité des gouvernements occidentaux (sans doute en raison de leur complexe de culpabilité à l’égard des excès et des violations graves des droits de la personne qui ont été commis envers les Juifs dans ces pays), semble obéir à sa volonté d’achever le « Grand Israël ». En somme, il s’agit d’intégrer des pans entiers de la Cisjordanie à Israël, ce qui ne peut qu’annihiler toute perspective de résolution.

Un autre facteur important qui concerne les deux parties et qui entrave la résolution du conflit est l’absence d’un dirigeant doté de courage et de clairvoyance, un politique visionnaire qui serait en mesure d’analyser la situation au-delà de cette impasse historique pour tenter de mettre en place des approches équitables tournées vers l’avenir et propices à la résolution du conflit, tout comme à la réconciliation de ces deux peuples. 

Un changement au-delà des tentatives infructueuses

Les récentes déclarations d’Israël visant à éliminer le Hamas, étendre la guerre au sud de Gaza, entretenir le flou sur ses intentions réelles une fois la guerre terminée, intensifier l’entrave aux libertés en Cisjordanie et augmenter les arrestations et les meurtres de citoyens dans cette région sont autant de preuves qu’Israël n’a nullement l’intention de mettre fin à l’occupation, ni d’insuffler une lueur d’espoir à un processus de paix moribond. De même, le fait que le Hamas détienne des otages israéliens et multiplie les divagations selon lesquelles il poursuivrait la lutte pour expulser Israël de ses terres ne font que nuire aux voies de rapprochement pour plutôt provoquer des représailles, jusqu’à la mort et à la destruction de sa population.

Ce cycle de haine et de vengeance, futile et pernicieux, doit changer. Il est clair qu’aucune évolution n’est possible à moins qu’Israël n’obtienne la garantie de sa sécurité et celle de ses citoyens et que les Palestiniens obtiennent leur droit à l’autodétermination. Israël ne vivra en paix que lorsque les Palestiniens seront les maîtres de leur destin et ces derniers ne réaliseront cet objectif que quand Israël reconnaîtra le souhait des Palestiniens à vivre en paix sur leurs terres, au même titre que les Israéliens. Dès lors, comment et quand une résolution pourra-t-elle finalement être trouvée, compte tenu de la myriade de tentatives infructueuses qui se sont déployées au cours des dernières décennies ?

De toute évidence, les conditions propices à une résolution n’existent pas actuellement. Le Hamas semble engagé dans une lutte à mort et Israël, même après la réalisation de ses objectifs de guerre à Gaza, ne semble pas prêt à reconnaître que ses politiques de responsabilité collective et de représailles ne font que nuire aux civils palestiniens innocents, rendant le conflit encore plus insoluble, et engendrant davantage de militantisme et d’actes de terrorisme. Quant à Israël, il continue d’ignorer les pressions de certains gouvernements étrangers à mettre fin aux bombardements indiscriminés, tout comme les appels des Nations Unies lui demandant un cessez-le-feu humanitaire afin d’épargner les civils, d’ouvrir des couloirs humanitaires et des voies de dialogue.

Pour ces raisons, toute approche, même jugée non conventionnelle, sinon plus ou moins réaliste, doit être proposée et délibérément tentée. Celle-ci doit être motivée par la raison et la compassion afin de faire cesser le cycle des vaines tentatives de résolution. L’une de ces approches consisterait à induire un mouvement de masse soutenu par les citoyens mêmes de la plupart des grandes villes du monde pour créer une dynamique internationale dans le but d’exercer une pression constante sur leurs gouvernements et leurs politiciens afin d’exhorter les Israéliens et les Palestiniens à sortir de ce conflit permanent et exacerbé, et envisager des mesures pragmatiques pour établir des conditions plus équitables dans cette région.

Pour y arriver, il faudrait la mobilisation de groupes organisés de soutien représentant les deux parties dans le but de rassembler, manifester, réunir pacifiquement les arguments nécessaires à une justice pour les Palestiniens et à la sécurité pour les Israéliens, et les soutenir jusqu’à ce qu’un grand nombre de gouvernements étrangers se lancent dans une démarche diplomatique auprès des gouvernements israélien et palestinien pour les convaincre de poursuivre des approches acceptables en matière de règlement. Deux pays jouent un rôle clé dans cette entreprise : les États-Unis, en raison de leur engagement tangible et de leur influence sur Israël, et Israël lui-même. Essentiellement, ses citoyens doivent reconnaître que la mainmise sur la plupart des aspects de la vie des Palestiniens et l’occupation ne peuvent pas continuer; ses citoyens doivent également pousser leur gouvernement à instaurer un traitement juste des Palestiniens et à mettre en place des mécanismes permettant une reconnaissance progressive de leurs droits y compris le droit à l’autodétermination.

L’exhortation adressée au Hamas (peu importe l’issue de cette guerre) est de s’intégrer à une Autorité palestinienne remaniée pour forger des voies vers la paix par l’union et une mobilisation de tout bord, et non par la résistance armée et les attaques terroristes. Pour Israël, il s’agit de calmer le jeu en ouvrant la voie à un avenir concret d’opportunités et de libéralisation, comme premières étapes du dialogue pour la résolution du conflit. Cela doit commencer avec la proclamation d’un cessez-le-feu et se poursuivre par une déclaration d’intention visant à l’établissement d’un véritable dialogue en vue d’une solution au conflit qui prendrait en compte la levée du blocus de Gaza, l’arrêt de l’annexion de facto de la Cisjordanie, et l’amélioration des conditions de vie de la population palestinienne.

Cela montrerait aux Palestiniens que la coopération, et non le militantisme et la violence, est la voie vers un avenir meilleur. Enfin, Israël serait considéré comme un partenaire fiable dans cette vision de l’avenir. En d’autres termes, il s’agirait de s’attaquer aux causes profondes du conflit d’où pourraient émerger des conditions plus à même de déboucher sur une meilleure compréhension des uns et des autres et la volonté de trouver un règlement juste et durable de ce conflit vieux de 75 ans. Sinon, la répression contre les Palestiniens ne fera que répéter le cycle de la violence et de la mort.

Israël, conscient de ses propres expériences douloureuses et de ses efforts remarquables pour surmonter son histoire traumatisante et établir un État, doit défendre la justice et accorder aux Palestiniens des similaires d’autodétermination et de survie. Puisse ce mouvement de masse démarrer le plus tôt possible. Alors, il faut l’espérer, les deux parties répondront à son appel.

Version anglaise

The Israeli-Palestinian Conflict – The repeating Cycle of Violence can Cease. By Hassan O. Baage

The Israeli-Palestinian conflict has developed into an intractable, decades-long mortal conflict over territory. On the one hand, it stems from the unshakable will of Israelis to inhabit a biblical land mass that they claim had been promised to them by God, many positing to the exclusion of others. On the other, the tenacious belief held by Palestinians that, after centuries of living on ancestral lands, largely in seamless cohabitation with Jewish communities, they too have a right to the land.

Since the Nakba in 1948 until the present, the persistent displacement of Palestinian inhabitants from their villages and their replacement with Jewish occupants, the de facto annexation of Palestinian lands, the militarization of life on the Occupied Territories, the two-tier legal system favouring Israelis in Israel proper, the non-existent Palestinian human and political rights, the endless inhumane blockade of Gaza and the mounting attacks by settlers on Palestinian villages, among other ignominious practices, have been interspersed by wars, militant and terrorist acts, intifadas, brutal Israeli military ripostes, peace negotiations, plans and accords. All of these efforts have been persistently futile in settling an elusive coexistence, even with the mediation of foreign governments. Why?

Israeli and Palestinian perspectives of the conflict and impediments to its resolution

From the Palestinian perspective, the failure of some factions to fully recognize the immutable reality of Israel and persistence in the belief that only armed resistance can regain human and political rights, liberate Palestinian lands and empower self-determination, has been a serious obstacle. 

Lack of progress is also due to factors that detract considerably from the essence and potency of the universal Palestinian message regarding their decades-long struggle for liberation. These factors include the absence of political and existential unity among Palestinian factions leading to division, dissention and feuding; Palestinians in both the West Bank and Gaza are governed by governments that have outlived their mandates and become undemocratic, where one is ineffective and the other continues to resist Israel through intermittent acts of violence and terrorism against civilians, including the viciously shocking October 7 rampage.

Palestinians also lack resources of many types that adversely impact their global messaging and outreach: wealth and economy; global political and diplomatic influence; effective lobby to western capitals, and especially to the US Congress; wherewithal to counter and redirect Israel’s intransigent trajectory of territorial expansion and annexation; and cohesion of support for their cause, most importantly among some Arab states. 

The incessant preoccupation with basic survival, perseverance and mitigation of harsh living conditions extract a formidable effort from Palestinians, adversely impacting their ability to articulate and pursue effective legal, political and moral bridges to a settlement, especially in the face of successive recalcitrant Israeli governments.

Finally, Palestinians have at times been mistakenly associated with violence and the wider international terrorist context by many western governments, despite being an innocent downtrodden people. This diminishes any empathy and compassion for their plight, and therefore, their appeals for humanity, justice and self-determination are not leading to alleviation and restitution.

From the Israeli perspective, the original Zionist vision in the late 1900’s sought to return the Jews to their biblical homeland, especially as a consequence of European antisemitism. But the pogroms of the Second World war that spurred mass Jewish immigration to Palestine and led to the founding of Israel in 1948 also gave impetus to the foundational policy, espoused by successive Israeli governments, of the forceful “replacement” of Palestinians with Jews in order to maintain a majority of Jewish people on the land. Thus began a sustained campaign of dispossession, annexation of territory, repression and humiliating occupation which continues until today, precluding any purposeful attempts at settlement.

While some leftist-leaning governments in the past were inclined to trade Israeli-controlled land for peace as part of a resolution, the shift of Israeli public opinion and politics to the right, and recently to the extreme right, have revealed the country’s aversion to evolve towards politics of coexistence as well as its intent to pursue expansion by encroachment, seizure and expropriation, rather than seeking security and peaceful resolution.

Israel’s near-total control of Palestinians in Israel proper, in the Occupied Territories and in Gaza, buoyed somewhat by tolerant Western Governments, probably because of their guilt complexes over their historical abuses of Jews, seem to undergird its push to complete the “Greater Israel” project that is premised on the integration of swathes of the West Bank into Israel, with the effect of negating any prospects for resolution.

Another important factor impeding resolution of the conflict that concerns both sides relates to the absence of a prescient leader with character, far-sightedness and bold creativity to look beyond the contemporary deadlocked state of affairs and forge forward-looking and equitable approaches that are conducive to conciliation, progress and healing. 

Change lies beyond the hitherto failed attempts

Israel’s recent declarations of eliminating Hamas, expanding the war to the whole of Gaza, not being explicit about its objectives after the war, intensifying the stifling of freedoms on the West Bank and increasing arrests and killing of citizens there only betray any intention to ease up its occupation and breathe hope in a moribund peace process. Similarly, Hamas’ retention of Israeli hostages and rantings of continuing the struggle to eject Israel from its lands only obstruct avenues to rapprochement and invite retaliatory death and destruction on its population.

This futile and pernicious cycle of hatred and vengeance must change. It is clear no change is possible unless Israel attains full acceptance and security over all its communities and Palestinians achieve freedom and self-determination. It is also clear that Israel will attain the security it covets for its people when Palestinians have dominion over their lives, and Palestinians will achieve this dominion when Israelis find acceptance and security. And both of these conditions depend on the resolution of the territorial issue. So, how or when can a resolution be finally brought about, given the myriad failed attempts over the last decades?

Evidently, propitious conditions for resolution do not prevail at present. Hamas seems committed to a fight to the death and Israel, even after the realization of its war objectives in Gaza, does not appear ready to acknowledge that its policies of collective accountability and retribution only hurt innocents and render the conflict more intractable, spawning more militancy and acts of terrorism. Therefore, scant hope exists for change in any foreseeable future. Furthermore, Israel continues to spurn pressure from some foreign governments and ignore pleas by the United Nations to tone down its war machine, spare civilians, open humanitarian corridors and initiate avenues for dialogue.

For these reasons, any plausible approach, even if judged unconventional and beyond realistic realization must be conjured and deliberately attempted. An approach that is driven by reason and compassion and which sidesteps the heretofore fruitless attempts at resolution. 

One such approach is the creation of a global campaign, a mass sustained populist movement, by citizens in most major cities of the world to build international momentum for the purpose of putting unrelenting pressure on their governments and politicians, who may not always share their views, to exhort Israelis and Palestinians to strive for a reversal of the current state of permanent bitter conflict and contemplation of pragmatic steps towards more equitable conditions in the region. 

This can be given expression through the formulation and mobilization of organized solidarity groups representing both sides to peacefully rally, march, manifest, marshal the necessary arguments for Palestinian justice and Israeli security, and sustaining them until multitudes of foreign governments initiate and maintain a crescendo of diplomatic outreach to Israeli and Palestinian governments to persuade them to pursue acceptable approaches to settlement. Two countries are key to this endeavour. One is the United States because of its tangible commitment to and influence on Israel. The other is Israel itself. Essentially, its citizens, who need to understand that the current inhumane methods of brutal control of most aspects of Palestinian lives cannot continue, because they fuel resistance and militancy, and push their government to institute more humane treatment and provide mechanisms for gradual recognition of Palestinian aspirations for equal rights and self-determinations.

The exhortation for Hamas, in whatever shape it survives the war, is to integrate with a revamped Palestinian Authority to forge avenues to liberation through perseverance and focused mobilization, not armed resistance and terrorist attacks. For Israel, it is to temper its treatment of Palestinians with the provision of pathways to a concrete future of opportunity and liberalization, as initial steps to dialogue for the resolution of the territorial conflict. This can start with a declaration of its intent to change tack, commence dialogue on a solution, followed by easing of the Gaza blockade, arresting the de facto annexation of the West Bank, improving life overall to show Palestinians that cooperation, not militancy and violence, is the pathway to a better future, and presenting Israel as a dependable partner in that future. In short, Israel must address the root causes of Palestinian militantism and violence, from whence calmer conditions could evolve, leading to better tolerance and greater cooperation. Absent this approach, the most that continued repression of Palestinians can do is to repeat the cycle of violence and death. 

Israel, in recognition of its own painful experiences and formidable struggles to overcome its traumatic history and establish a state, must champion justice and grant Palestinians similar opportunities for self-determination and survival. So, let this mass movement start soonest and perhaps both sides will heed its call.

Collaboration spéciale : Hassan O. Baage

Traduction en français : Marie Desjardins​

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