Il était une fois en Amérique

Il était une fois quatre jeunes. Il était une fois en Amérique de Harry Grey. Sonatine, 620 p. Par Christophe Rodriguez
Il était une fois en Amérique de Harry Grey. Sonatine, 620 p. Par Christophe Rodriguez Il était une fois en Amérique de Harry Grey. Sonatine, 620 p. Par Christophe Rodriguez
Il était une fois en Amérique de Harry Grey. Sonatine, 620 p. Par Christophe Rodriguez

Il était une fois quatre jeunes. Il était une fois en Amérique de Harry Grey. Sonatine, 620 p. Par Christophe Rodriguez

Quand j’ai vu apparaître ce livre dans le collimateur des nouveautés, est-ce une novélisation ? Que non, et il n’est jamais trop tard pour apprendre. Sergio Leone en a fait un fil mythique que nous devrions réécouter plusieurs fois, tellement les histoires sont denses et la musique d’Ennio Morricone est envoûtante. Ce récit passionnant vient finalement de voir le jour en traduction française plus de 80 ans après sa parution en 1952. Harry Grey, l’auteur, ne fut pas un enfant facile. Écrit depuis sa cellule, il a passé une partie de sa vie dans le Lower Eat Side (1920), cooptant faits véridiques, avec certains mythes entourant la naissance de la pègre moderne et plus encore, pour ces quatre petits pour qui l’avenir semblait être bouché. Avant qu’ils ne deviennent des modestes seigneurs du crime organisé.

Pour bien appréhender ce roman semi-autobiographique, il faut absolument se défaire des scènes d’aller et retour du film. Autour de Noodles, il se greffe : Pastsy, Cockeye, Max et Dominic. Ces enfants tout issus du quartier juif connaissent la misère, les fins de mois, les parents qui triment dur dans cette Amérique, pourtant : terre promise. Certes, c’est un roman policier, un classique dirions nous, qui va en influencer je ne sais trop combien, par sa structure et ses minutieuses descriptions. 

Saga parfois bavarde, entrecoupée de longs dialogues qui préfigurent les Affranchis ou une Histoire du Bronx. 

Commençant leur « carrière » par de petits vols, la bande des quatre va rapidement passer au trafic en tous genres, la protection, le racket et les assassinats. Le style est précis comme l’évocation de plusieurs époques, puisque cette fiction se clôt au milieu des années 70 après ou Noodles se sent bien seul avec ses souvenirs. Ils ne graviront jamais les échelons pour faire partie du « Murder Incorporated », mais leur ascension vaut amplement le détour, pour qui aime les grandes histoires, avec en toile de fond, New York.

Il faut du recul pour saisir l’air du temps et comprendre les pourquoi, de cette amitié indéfectible, qui tournera en eau de boudin. 

Et nous vous conseillons de lire fortement la préface signée Sergio Leone (1984 pour la revue Positif) Éclairante à tous points de vue et les cinéphiles en apprendront encore plus sur les personnages, ainsi que le choix de ce roman particulièrement bouleversant. À conserver précieusement !

Ennio Morricone musique 

Extrait du film 

Dans les rues de Manhattan, Noodles (Scott Tiler) et ses amis Patsy (Brian Bloom), Cockeye (Adrian Curran), et Dominic (Noah Moazezi) commettent des crimes.

Les affranchis

Une histoire du Bronx

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Journaliste depuis 1990, formation en sciences politiques à l’UQAM( relations internationales). Recherchiste, réalisateur et chroniqueur pendant 20 ans à Radio-Canada, au Journal de Montréal pendant 17 ans( jazz, classique et autres). Couverture du Festival de jazz depuis 1990. Collaborateur à Sortiesjazznights depuis 20ans. Auteur des grands noms du jazz en 2000 ( Éditions de l’Homme) et aussi chroniqueur de livres pour le blogue : C’est livre et du bon