Dernière coupe Stanley du Canadien, déjà 30 ans. Par Michel Bureau
Il y a déjà 30 ans que le Canadien a gagné sa dernière coupe Stanley, ça fait un bail. C’était la 24e coupe Stanley remportée par le Canadien dans sa glorieuse histoire, contre les Kings de Los Angeles. On se souviendra du fameux clin d’œil de Patrick Roy après un superbe arrêt aux dépens d’un joueur des Kings, et du bâton trop long de Mcsorley qui lui a valu un deux minutes. Le Canadien avait disposé des Nordiques en six matchs, après avoir perdu les deux premiers. Jacques Demers avait fait une prière à la basilique Sainte-Anne de Beaupré, finalement, le Bon Dieu lui est venu en aide…, et le Canadien a gagné les quatre parties suivantes. Par la suite, le tricolore a balayé les Sabres de Buffalo en quatre matchs, et disposé des puissants Islanders en cinq parties, avant d’accéder à la grande finale.
C’est en 1993 que Robert Bourassa a annoncé sa démission, la même année Jean Chrétien du Parti libéral a pris le pouvoir à Ottawa, Lucien Bouchard et le Bloc Québécois ont raflé la majorité des sièges au Québec. Le Canadien avait terminé en 3e position en saison régulière dans la division Adams avec une fiche de 48-30-6 pour 102 points. Guy Carbonneau était le capitaine de la sainte flanelle, les nouveaux venus Vincent Damphousse et Brian Bellows ont été dominants en attaque tout au long de la saison avec respectivement 39 et 40 buts, et Patrick Roy a remporté un deuxième Conn Smythe remis au joueur le plus utile à son équipe dans les séries, il a été le sauveur que Jacques Demers attendait, il a fait des miracles devant le but du Canadien!
La patience à des limites
Depuis 1993, les partisans n’ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent, hormis une présence dans le carré d’as avec Halak, et une finale de la Coupe Stanley en 2020 dans une saison écourtée en raison de la Covid. Ils sont entrés dans les séries par la porte d’en arrière. Ce fut par la suite la descente aux enfers, le Canadien terminant dans les bas fonds du classement. Comment expliquer que le Canadien soit en reconstruction, alors que des équipes de l’expansion comme Las Vegas et Seattle font flèche de tout bois? La nouvelle direction du Canadien a demandé aux partisans d’être patients, mais pour combien de temps. Il y a eu un nombre record de blessés, j’en conviens, mais c’est le cas aussi pour d’autres formations dans la LNH.
C’est quoi l’objectif des dirigeants d’avoir une équipe compétitive dans trois, cinq ou dix ans, nous aimerions bien le savoir. Et pendant ce temps-là est-ce que le monsieur de la bonne bière va encore augmenter le prix des billets prétextant l’inflation, il y a tout lieu de croire que oui. À force d’étirer l’élastique, il va finir par te péter en pleine face. Je n’ai rien à dire contre Martin St-Louis, cependant, je persiste et je signe l’homme de la situation c’était Patrick Roy, mais trop populaire auprès des partisans pour M.Molson dommage. Il faut dire aussi qu’il n’y a pas de presse, les Nordiques ne sont pas dans les parages, ce qui fait sans doute plaisir à Molson un membre influent des gouverneurs auprès de sa sainteté Gary Bettman (bête man). Et on va vraisemblablement donner une troisième chance à la ville D’Atlanta d’avoir de nouveau une équipe dans la LNH, fou braque.